Devant le théâtre, un comédien lance l’appel à le suivre pour rejoindre la salle à quelques rues de là. Le groupe part au son du tambour et au pas de course. Dès le départ, on est dans une ambiance angoissante particulièrement bien rendue, un sentiment d’urgence se dégage de notre court trajet et l’ambiance se poursuit car la salle est plongée dans la pénombre et une musique angoissante complète l’effet. Les comédiens déjà présents sur le plateau éclairent la nuit avec leur lampe frontale.

On est littéralement plongé en pleine guerre froide sur les plateaux des Carpates.

La pièce commence, d’abord un peu difficile à suivre et puis tout se construit et l’on commence à comprendre qui sont les personnages, quels sont les enjeux qui se trament entre eux, quelles sont leurs motivations et leurs secrets. Si l’histoire n’est jamais complètement claire tellement c’est loufoque et déjanté, l’ambiance est particulièrement bien rendue et les comédiens débordent d’énergie.

Le rythme de la pièce est endiablé, et l’on suit avec beaucoup d’amusement l’alternance entre l’histoire d’espionnage et le travail des comédiens en répétition de leur pièce. Tout se mélange un peu, mais l’ensemble est cohérent et très réussi.

La pièce est bourrée de créativité, la scénographie particulièrement bien réussie. Quant aux comédiens, ils sont excellents et leur enthousiasme est communicatif.

On passe un très bon moment en leur compagnie. On n’en ressort plein d’énergie

Mise en scène : Lucas Olmodo / Avec : Lina Aucher, Roxane Brunet, Simon Gagnage, Malone Ettori, Théo Pagnon / Chorégraphe : Alfonso Barón / Compositeur : Pablo Butelman / Scénographie : Les Brunet

Festival d’Avignon : Théâtre des Barriques à 17h55

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