Elle avait une réelle assurance, une foi d’enfant, sincèrement sûre d’elle elle avait malheureusement une oreille déplorable. Elle était en effet persuadée d’avoir une voix tout à fait époustouflante alors que le reste du monde l’entendait chanter comme une casserole.

Un jeune pianiste fauché, accepte de l’accompagner. Essentiellement attiré par l’immense fortune de la « chanteuse », il est également touché par sa naïveté et désireux de la protéger de ses détracteurs et des moqueurs de tout genre.

Leur Duo fonctionne parfaitement et les apartés publics du pianiste sont très drôles et donnent du rythme à la narration. Agnes Bove campe un personnage sur pile électrique, drolissime et touchant à la fois.

On suit avec plaisir cette histoire que l’on connaît pourtant mais qui est écrite avec rythme et efficacité.

Elle était figé dans sa conviction, et rien, même son pianiste, ne pouvait lui ouvrir les yeux. Leur relation basée sur le respect mutuel est décrite pendant un peu plus d’une heure depuis leur rencontre jusqu’à la mort de la diva chanteuse, du salon de musique au Ritz, à la prestigieuse salle de Carneggie Hall.

Même s’il est un peu long et même si, vu la qualité musicale, cela fait un peu mal aux oreilles, le concert et la succession d’aria entamés avec enthousiasme par le personnage, est très cocasse.

Une pièce très amusante et pétillante. On passe un très agréable moment en leur compagnie. Un vrai divertissement.

De Stephen TEMPERLEY
mise en scène Agnes BOURY

Avec Agnes BOVE et Gregory BAQUET en alternance Cyril ROMOLI

Festival d’Avignon 2023 : THEATRE DU CHIEN QUI FUME Du 7 au 29 Juillet 2023 à 21h15

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